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pagné de tous ses proches, de ses courtisans et des officiers de son empire, qui marchaient à pied dans un ordre merveilleux. La prière fut récitée, et après que le sermon fut terminé les assistants s’en retournèrent dans leurs demeures.

Au bout de quelque temps, la caravane du Hidjâz fit choix pour la conduire d’un cheïkh nommé Abou Ya’koûb assoûcy, qui habitait Iklibiah, ville de l’Afrikiyah. La majeure partie des gens de la caravane étaient des Masmoudites. Ils me choisirent pour leur kâdhi. Nous sortîmes de Tunis à la fin du mois de dhou’lka’deh, en suivant le chemin qui longe le rivage, et nous arrivâmes à la ville de Soûçah, C’est une place de peu d’étendue, mais jolie et construite sur le bord de la mer, à quarante milles de Tunis. De Soûçah, nous nous rendîmes à la ville de Séfâkos (Syphax), près de laquelle se trouve le tombeau de l’imâm Abou’lhaçan allakhmy le mâlikite auteur du traité de jurisprudence intitulé Tabsiret fulfikh (Èclaircissement sur le droit). Ibn Djozay dit que c’est à propos de la ville de Séfâkos que Aly, fils de Habîb attonoûkhy, a composé ces vers :