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meura à la Mecque plusieurs années et y mourut. Il existait une amitié ancienne entre lui et mon père, et quand il venait dans notre ville de Tanger, il logeait chez nous. Il avait à la Mecque un logement dans le collège mozhaffarien, où il enseignait la science pendant le jour ; mais la nuit il se retirait dans sa demeure du couvent Rabî’. C’est un des plus beaux de cette ville ; dans son enceinte il existe un puits d’eau douce, qui n’a pas son pareil dans toute la Mecque. Ce couvent est habité par des hommes pieux ; les gens du Hidjàz l’ont en grande vénération, et ils s’engagent par des vœux à lui apporter des offrandes. Les habitants de Thâïf le fournissent de fruits : et c’est un usage parmi eux, que chaque personne possédant un verger de palmiers, de raisins, de pêches (lirsic ou khoûkh) et de figues (qu’ils appellent khamth), en prélève la dîme pour ce couvent, et la lui apporte sur son chameau. La distance entre la Mecque et Thàïf est de deux journées. Quant à celui qui n’observe pas cette habitude, ses fruits diminuent dans l’année suivante, et sont atteints par la destruction.