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esclave était occupée à me laver la tête. » Omar se disposait à parler, mais Obay lui dit : « Laisse parler Abou’lfadhl, à cause de son degré de parenté avec le Prophète. » Abbâs dit alors : « Il s’agit d’un terrain qui m’a été assigné par l’envoyé de Dieu. J’y ai bâti avec le Prophète, et lorsque je plaçai la gouttière, mes pieds posaient sur les épaules de Mahomet. Or Omar l’a enlevée, et il veut faire entrer mon terrain dans la mosquée. » Obay reprit : « J’ai connaissance de cela, et j’ai de plus entendu dire à l’envoyé de Dieu ce qui suit : « David voulut bâtir la maison sainte (à Jérusalem) ; or il y avait sur cet emplacement une maison appartenant à deux orphelins. Il les invita à la lui vendre ; mais ils refusèrent ; puis il insista doucement près d’eux, et ils la lui vendirent ; mais ensuite ils agirent avec fraude ; le premier contrat fut annulé et la maison achetée de nouveau. Ensuite ils cassèrent de nouveau la vente, et David trouva trop élevé le prix qu’ils demandaient. Alors Dieu lui inspira cette pensée : si tu leur donnes d’une chose qui t’appartient, tu sais ce que tu as à faire ;