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Dieu, dans la mosquée de Damas, durant quarante années après la destruction du monde. »

On dit que la paroi méridionale de cette mosquée a été construite par le prophète de Dieu, Hoûd, et que son tombeau s’y trouve. Mais j’ai vu dans le voisinage de la ville de Zhafàr du Yaman, dans un endroit qu’on nomme Elahkàf (les monticules de sable, les déserts), un édifice où se voit un sépulcre sur lequel est l’inscription suivante : « C’est ici le tombeau de Hoûd, fils d’Abir, sur qui soit la bénédiction de Dieu et le salut. »

Parmi les mérites de cette mosquée, il faut compter que jamais la lecture du Coran et la prière ne cessent de s’y faire, si ce n’est pendant peu d’instants, ainsi que nous le montrerons. Le public s’y réunit tous les jours, immédiatement après la prière du matin, et il lit la septième partie du Coran. Il se rassemble aussi après la prière de trois heures, pour la lecture appelée alcaouiharyah ; car on y lit dans le Coran depuis la soûrah du Caouthar (nom d’un fleuve du paradis, etc. chap. cviii), jusqu’à la fin du livre sacré. Il y a des honoraires fixes, lesquels sont payés à ceux qui assistent à cette lecture, et dont le nombre est d’environ six cents. L’écrivain qui prend note des absents circule autour