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Son intelligence et sa faconde ont dissipé le doute et l’obscurité, comme si ce brillant esprit était un soleil.

Ô juge des juges ! ton mérite est trop supérieur pour que tu te réjouisses d’occuper un rang élevé.

Certes, les dignités sont au-dessous de ton esprit, dont le mérite est plus haut placé que l’étoile d’Orion.

Tu possèdes pour les sciences des capacités célèbres, et semblables à l’aurore, dont la lumière a dissipé les ténèbres ;

Et tu as des vertus dont ton ennemi lui-même atteste l’excellence. Pourtant les ennemis ne sont point habitués à confesser le mérite (des adversaires).

Ce poëme contient au delà de cinquante vers, et le kâdhi en récompensa l’auteur par le don d’un habillement et d’une somme d’argent. De tous les vers de cet écrivain, les poètes préfèrent le commencement de la kacîdah que nous avons citée, et dont le premier mot est acifat (elle s’est attristée, elle a gémi).

Ibn Djozay dit à ce propos : « Il n’est pas exact de soute-