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d’autres couchées à terre. Parmi ces colonnes, on en distingue une de couleur rouge, admirable ; et l’on prétend que les chrétiens la transportèrent dans leur pays, mais qu’ils la perdirent ensuite, et qu’elle fut retrouvée dans son ancien emplacement, à Ascalon.

Au sud de cette mosquée, on voit un puits connu sous le nom de puits d’Abraham. On y descend par de larges degrés qui aboutissent dans des chambres. Sur chacune de ses quatre faces, il y a une source qui sort de conduits souterrains construits en pierres, et dont l’eau est bonne, mais peu copieuse. On raconte beaucoup de choses sur les propriétés excellentes de ces fontaines.

A l’extérieur d’Ascalon est la vallée des Fourmis ; et l’on dit que c’est celle mentionnée dans le livre rare (le Coran ; voy. xxvii, 18. — Dans cette vallée se sérait rassemblé le cortège de Salomon.) Dans le cimetière d’Ascalon, il y a tant de tombeaux de martyrs et de saints personnages, qu’on ne saurait les compter. Le gardien de ce lieu saint nous les a montrés. Il a des appointements qui lui sont payés par le roi d’Egypte, en outre de ce qu’il reçoit des visiteurs à titre d’aumônes.