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roùbah. Dans chacune d’elles il existe une hôtellerie, qu’on appelle dans le pays du nom de khân, et où logent les voyageurs, avec leurs montures. A l’extérieur de chaque khân, se trouve un grand vase d’eau à l’usage gratuit des voyageurs, et une boutique où ceux-ci achètent ce dont ils ont besoin pour eux et leurs montures. Au nombre de ces stations est Kathiâ, qu’on écrit aussi Kathiah, parle changement de l’élif (a) en ha (h), marque du féminin ; et elle est bien connue. C’est là qu’on perçoit les droits sur les négociants, qu’on visite leurs marchandises, et qu’on examine très-attentivement ce qu’ils ont avec eux. C’est là que sont les bureaux des douanes, les receveurs, les écrivains et les notaires. Son revenu est de mille dinars d’or par jour. Personne ne dépasse cette station pour aller en Syrie, si ce n’est avec un passe-port délivré au Caire, et nul ne pénètre en Égypte par ce point, sans un passe-port de Syrie ; et cela par sollicitude pour les habitants et par crainte des espions de l’iràk. Cette route est confiée aux Arabes, qui ont été spécia-