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ture complète du Coran et célèbrent les louanges de Dieu, jusqu’à la prière de l’asr. Après qu’ils l’ont faite, ils lisent la sourate de la caverne (xviiie), puis ils s’en retournent.

Je me rendis d’Ikhmîm à Hou (Diospolis parva), grande ville située sur le rivage du Nil. J’y logeai dans la medreceh de Taky eddîn, fils d’Asserràdj. Je vis que les étudiants y lisent chaque jour, après la prière du matin, une section du Coran ; puis on lit les prières du cheikh Abou’lhaçan achchàdhily et ses litanies de la mer. On trouve à Hou le noble seyid Abou Mohammed Abd Allah Alhaçany, qui est au nombre des hommes les plus pieux.


MIRACLE DE CE SEYID.

J’entrai chez ce chérif, regardant comme une bénédiction de le voir et de le saluer. Il m’interrogea touchant mes projets ; et je lui appris que je voulais faire le pèlerinage de la mosquée sainte, par le chemin de Djouddah. Il me dit : « Cela ne t’arrivera pas quant à présent. Retourne donc sur tes pas ;