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« Je terminai ma prière à la hâte, raconte le kâdhi, et je tournai les yeux de tous côtés, mais je ne vis personne et n’entendis aucun son. Je compris que cette voix était celle d’un ange envoyé par Dieu lui-même. »

Je me dirigeai, reprend notre voyageur, à travers un terrain sablonneux, vers la ville de Damiette (Dimiâth), place spacieuse, abondante en fruits de diverses espèces, merveilleusement distribuée, et participant à toutes sortes d’avantages. Le peuple écrit son nom avec un point sur le dal (ce qui fait Dhimiath) ; c’est ainsi que l’écrit l’imâm Abou Mohammed Abd Allah, fils d’Aly arrochàthy. La gloire de la religion, l’imâm très-savant Abou Mohammed Abd Almoumin, fils de Khalaf addimiâthy, chef des traditionnaires, écrivait le nom de cette ville sans ponctuer le dal, et, non content de cela, il contredisait formellement Arrochàthy et d’autres écrivains. Or il devait connaître mieux que personne l’orthographe du nom de sa ville natale. La ville de Damiette est située sur la rive du Nil. Les habitants des maisons voisines de ce fleuve y puisent de l’eau avec