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Le Ver Solitaire

L’enfant perdu que sa mère abandonne
Trouve toujours un asile au Saint-lieu.
Le poète.

I

À l'abri, non des vents, mais des regards profanes,
Abandonné sans feu ni lieu, sans dieux ni mânes,
~ De savoir si c’était le matin ou le soir,
Je ne pourrai jamais éclaircir ce mystère, —
C’est dans un long, très long, très humide couloir,
Sous une porte qui n’est pas même cochère
Que, pour parler correctement, j’ai vu le jour,
Bien qu’il y fît plus noir et plus chaud qu’en un four.

Publié avec l’autorisation de M. Georges Ondet, éditeur, 83, Faubourp-Saint-Denis, Paris.