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auteur, la résistance à l’intoxication serait plus prononcée chez les femmes.

Il est à remarquer que pendant la saison chaude, les accidents aigus sont plus fréquents ; cela tient vraisemblablement à la transpiration, qui facilite l’absorption.

L’abus d’aliments salés et de sel marin est considéré par certains auteurs comme susceptible de favoriser l’apparition de la colique de plomb.

Il est reconnu que les excès alcooliques produisent le même résultat, et si ces excès se renouvellent, l’alcoolisme invétéré qui en est la conséquence aggrave considérablement les désordres causés par le saturnisme.

À ces causes ajoutons enfin la malpropreté, l’encombrement et le défaut d’aération des ateliers.

Notons que la manœuvre effective du caractère expose principalement le paquetier, tandis que le metteur en pages et l’imposeur y sont assujettis dans une proportion bien moindre.

Cette exposition terminée, examinons maintenant les moyens susceptibles de rendre la profession typographique, sinon absolument, du moins relativement inoffensive.




HYGIÈNE DU COMPOSITEUR TYPOGRAPHE


Nous considérerons tout d’abord quelles sont les conditions hygiéniques les plus favorables pour l’installation d’un atelier de typographie.

Il est évident que lorsque l’importance et la nature des imprimeries le permettent, leur établissement en dehors des centres urbains est préférable : un local largement aéré, pourvu à sa partie supérieure d’ouvertures permettant l’enlèvement permanent des poussières métalliques, au moyen du courant d’air ainsi établi, remplira des conditions satisfaisantes de salubrité.