typographe aux pièces s’élève de cinq à sept francs, pour la journée de dix heures, et celui du compositeur en conscience, à six francs cinquante. Ce sont, en général, les ouvriers les plus âgés qui sont placés à la conscience. En province les salaires sont inférieurs d’un quart environ à ceux de Paris.
signes professionnels des compositeurs typographes
En dehors des déformations d’origine saturnine que l’on est susceptible de rencontrer, et dont nous parlerons plus loin, l’épaississement de la peau, au niveau de la face palmaire de la dernière phalange du pouce, de l’index et du médius de la main droite, de la dernière phalange du pouce gauche et des éminences interdigitales de la main gauche, permet de reconnaître facilement le typographe. Il est commun de rencontrer aussi à la première phalange de l’annulaire de la main droite, un durillon provenant de la ligature des paquets.
La flexion continue de la tête, pendant le travail de composition, peut entraîner, à la longue, la courbure plus ou moins prononcée de la colonne vertébrale à sa partie supérieure ; ce fait explique la fréquence des dos voûtés chez les vieux compositeurs.
maladies professionnelles des compositeurs
Les troubles professionnels auxquels les compositeurs d’imprimerie sont exposés sont de deux natures. Les uns dérivent directement du mécanisme de leur travail, les autres dépendent du milieu où ils sont placés.
La station prolongée prédispose les typographes aux varices et aux varicocèles, à plus forte raison augmente ces imperfections chez les individus qui en sont déjà atteints.
