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aussi vaste édifice soit reconstitué par une main aussi faible que la nôtre ; mais, ce qui nous donne un peu d’audace, c’est que la science, qui répand et qui formule, ne découvre jamais. Et que nous pourrions répondre à ceux qui viendraient nous reprocher notre incapacité pour traiter une pareille matière, cette belle parole que fit entendre un jour, Daguerre, à des savants qui lui parlaient des nombreux tâtonnements qu’il avait dû faire avant d’atteindre à son but :

« Si j’avais été plus savant, j’aurais moins tâtonné, mais je n’aurais pas eu l’idée. »

Que cette parole soit toujours votre acte d’espérance, pauvres déshérités de la science ! La foi en soi, sachez-le bien, voilà la science des sciences, l’éternel excitateur d’où jaillit sans cesse l’étincelle.

« Avec la foi, dit le Christ, vous transporterez des montagnes. »