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que l’antiquité crut à la destruction du monde par une comète ; nous demanderons alors pourquoi l’on voit figurer dans toutes ces scènes cosmiques, dans toutes ces légendes antiques, le serpent comme principe de tout mal, de toute destruction.

Si l’on voulait se rappeler le rôle que lui a assigné toute l’antiquité, on le verrait partout comme dans la Bible, tentateur, séducteur, et finalement destructeur ; il est la flamme qui allume l’incendie, et le feu qui consume ; il est une personne et non une chose ; en faisant le mal il sait qu’il le fait et pourquoi il le fait ; tandis qu’au contraire la comète qui dévore, obéit à une loi fatale, elle détruit sans savoir pourquoi elle détruit ; brûle, par ce qu’elle brûle ; elle ne tente pas, elle ne séduit pas, elle n’est pas une personne, elle n’est qu’une force fatale. Donc, en donnant pour cause de la chute de l’homme