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SAINT-GERMAIN-L’AUXERROIS

audacieuses et aux piètres chansons d’Ange Pitou, il ne connaît plus de foule d’aucune sorte maintenant. Ses abords sont rapidement longés par des gens en rut d’affaires et quant à son intérieur il est un des plus délaissés qui soient à Paris ; sa nef ne peut même, le dimanche, à la grand’messe, malgré tous les enfants des écoles qu’on y parque, se remplir.

La paroisse des rois est devenue la paroisse de la Mode ; l’église est enserrée par les magasins de la Belle-Jardinière, du Pont-Neuf et de la Samaritaine. Ce dernier la touche presque, car la livrée bleue de ses devantures s’étend dans la rue de l’Arbre-Sec et un ignoble bâtiment de fer qu’il vient d’ériger, se dresse, surmonté, en guise de clocher, d’un chapeau chinois, devant l’abside, là où le brave bourgeois qui alloua des fonds pour la faire rebâtir, messire Jehan Tronson, drapier de Paris, fit appo-