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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

l’inconsolable détresse de ces grands yeux.

Elle n’est nullement incorporelle, ni émaciée, ni filisée, telle que tant de Madones de Primitifs ; elle est grasse et elle est forte ; elle n’est pas non plus une jeune fille, mais bien une jeune mère et le sein mol et gonflé de lait dont l’Enfant tient la pointe dans sa bouche, n’essaie pas de donner le change et de restreindre la faconde de la maternité, en la ramenant au laconisme des vierges, à l’élégante concision des attraits neufs.

Elle est une vraie femme, très jolie, très noble, malgré la robustesse de sa complexion, très patricienne par la finesse de ses traits et la svelte maigreur de ses longs doigts.

Le peintre n’a donc pas sacrifié au procédé d’un amenuisement facile pour suggérer l’idée de la Divinité ; il n’a pas éludé les proportions terrestres des contours et, tout en demeurant