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FRANCFORT-SUR-LE-MEIN

alors archevêque de Valence, se lassa de sa vieille maîtresse, la Vanozza Catanei, et, à près de soixante ans, il s’éprit d’une enfant de quinze ans, célèbre dans toute l’Italie par la magnificence de ses cheveux d’or, Giulia Farnese, dite Giulia la belle ; le frère de la petite s’employa comme entremetteur, reçut en échange le chapeau rouge, monta plus tard sur le siège de saint Pierre, régna sous le nom de Paul III et fut père d’un fils dont la scélératesse égala presque celle de César Borgia, le fils d’Alexandre VI, le monstre.

Quelle fut l’existence de cette Giulia, issue d’une illustre famille et qui commença la fortune politique des Farnese ? elle est, ainsi que la Vanozza dont elle suppléa les allégresses fanées dans le lit du Pape, restée à la cantonade de l’histoire. Peut-être aima-t-elle ce vieillard dont le Pinturicchio a peint le dégoûtant portrait.