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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

ne peut s’élever de la terre jusqu’au ciel que par les souffrances rédemptrices de la croix, l’on érigeait jadis, au sommet de l’arcade grandiose qui réunit la nef au chœur, un crucifix colossal.

L’ignorance des architectes et des curés a depuis longtemps fait disparaître cette croix gigantesque de Notre-Dame.

Le signe marquant la division des deux mondes ne subsiste plus maintenant dans cette église que grâce à la grille qui entoure le chœur et limite les deux zones, celle de Dieu et celle des hommes, dit Saint Grégoire de Nazianze, dans un poème cité par l’abbé Thiers.

De son côté, l’abside, qui s’arrondit derrière le sanctuaire et affecte dans la plupart des cathédrales la forme d’un demi-cercle, rappelle la couronne d’épines sur laquelle s’appuya, lorsqu’elle fut sur le gibet, la tête ensanglantée du Christ. Dans la majeure partie des temples, la