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FRANCFORT-SUR-LE-MEIN

Ce n’est donc pas dans les détails mais dans l’ensemble même de l’œuvre qu’il faut chercher la solution de l’énigme. Y réussit-on ? pas davantage. À examiner cette physionomie, à la scruter de près, l’on vient à penser qu’elle a l’air d’une sybille avec cette coiffe qui fait, en effet, songer à certains portraits de ce genre de prophétesses. L’on pourrait également augurer, si la couronne était de verveine ou d’ache, que ce visage serait celui d’une jeune sorcière, mais l’androgyne de Francfort tient encore plus de la princesse de théâtre et de la courtisane. Son signalement est contradictoire et se dément ; tous les essais que l’on tente pour établir son identité sont vains ; mais elle nous autorise, par cela même, à nous complaire dans des rêveries et à divaguer en de fantaisistes recherches devant elle.

Un fait est certain, elle vécut, pendant la