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Francfort-sur-le-Mein

Francfort n’est pas une pouillerie agrémentée d’affections ophtalmiques et de maladies du derme. Les spécimens de la race immiscible y sont moins atteints et plus variés ; c’est le cosmopolitisme de la Judée ; en sus de l’image courante des jeunes béliers, bruns ou blonds, dont les faces trop roses sont comme gonflées par l’abus des remèdes sidérants, les branches de la famille aux cheveux noirs et jaunes y foisonnent : les visages aux tignasses de varech, au mufle de boule-dogue, aux yeux de chouette, aux joues modelées dans le suif et la pommade rosat, aux bouches lippues et sans menton, s’y rencontrent avec des figures moins rondes, aux toupets roux et en escalade, à la barbe rare, aux yeux bulbeux, en orgeat ou en gomme, au nez crochu, coupant presque avec la pointe de sa serpe l’énorme lèvre pendante du bas, une lèvre de fond d’omnibus, de train de jument.