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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

sauve ni la vulgarité de la physionomie, ni le rebut des traits.

En tout cas, jusqu’ici, le sujet est clair, mais la scène du volet de droite, qui complète celle-ci, l’est beaucoup moins.

Imaginez, dans une chapelle d’un gothique exaspéré, aux clochetons frottés d’or et hérissés de statues contournées de prophètes nichant dans des feuillages de chicorée, de houblon, de chardon bénit, de houx, sur de grêles colonnettes autour desquelles grimpent des floraisons singulièrement échancrées et des végétations aux tiges révulsées, des anges de toutes les couleurs, les uns ayant revêtu l’apparence humaine, les autres composés seulement de têtes emmanchées dans des auréoles de la forme d’une couronne funéraire ou d’une collerette, des anges à faces roses ou bleues, à ailes monochromes ou diaprées, jouant de l’angélique,