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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

les fidèles prenaient une part active à la vie du culte, en contribuant au service intérieur de la synaxe, en portant le viatique aux malades, en se communiant, eux-mêmes, chez eux, en élisant avec le clergé les Évêques. Plus tard, au xiie siècle, nous les trouvons prêchant avec l’assentiment de Rome dans des églises, et jusqu’au xvie écoutant, si le prêtre manquait, les confessions des personnes en danger de mort.

Et cette tâche était obligatoire. En cas de nécessité, il faut avouer ses fautes à son prochain s’il n’y a pas de prêtre, dit saint Bonaventure dans son 8e sermon sur les Rogations et, de son côté, saint Thomas d’Aquin déclare que la confession opérée dans ces conditions est d’une certaine manière sacramentelle, bien qu’il soit impossible de parfaire le sacrement à cause de l’absence du ministre qui possède, seul, les pouvoirs rémissifs du déliement.