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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

Mais très supérieur au point de vue de l’art, à cette effigie que surtout la misère de ses alentours exalte, est un vieux panneau de bois peint, accroché à contre-jour, dans une chapelle voisine. Ce panneau, qui servait autrefois de devant d’autel, est un spécimen très curieux de la peinture française, italianisée, du xvie siècle.

Il exhibe, assise, une houlette à la main, sainte Geneviève, figurée par une petite princesse, aux cheveux blonds et ondés qui fait plus songer, à vrai dire, à une Diane de Poitiers qu’à une sainte entourée d’un troupeau de moutons parqués dans un champ cerclé de pierres plantées droites en terre, comme des dolmens bretons, et un chien noir, debout, les pattes sur ses genoux, quête une caresse, tandis qu’elle lit ses prières, dans un livre.

Au second plan, sur un fond de paysage dont