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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

Et cependant ce panneau de Coypel vous retient. Il réduit au rôle d’une anecdote mal contée, un passage magnifique des Écritures, mais, en revanche, il décèle sous l’apparence facile, presque frivole de sa couleur, une solidité de peinture que les artistes religieux de notre époque ignorent.

De même pour les anges sculptés par les frères Slodz, en haut relief, au-dessus de deux portes, l’un tenant, à gauche, les tables de l’ancienne Loi et, l’autre, à droite, le calice. Pas plus que ces petites têtes, à collerettes de plumes, des amours sans corps qui les entourent, ces anges ne sont de purs Esprits. Ils figurent tout bonnement de jeunes adolescents demi-nus et dont les élégantes draperies s’envolent ; ce sont des païens accorts et distingués et ils triomphent dans cette chapelle où, pour leur servir sans doute de repoussoir, l’on a installé