tion mystique et lui révèle l’art de souffrir en union avec le Christ. Les réflexions de Jan Pot sont de celles qui s’appliquent à tous les malades, désireux d’offrir leurs maux en expiation de leurs fautes ou de celles du prochain.
Ma fille, vous avez trop négligé jusqu’ici de méditer la Passion du Christ. Faites-le désormais et vous verrez que le joug du Dieu des amoureuses douleurs deviendra doux. Accompagnez-le au Jardin des Olives, chez Pilate, sur le Golgotha et dites-vous que lorsque la mort lui interdira de souffrir encore, tout ne sera pas fini, qu’il vous faudra dorénavant, comme une fidèle veuve, accomplir les dernières volontés de l’Époux, suppléer par vos souffrances à ce qui manque aux siennes.
Sainte Lydwine essaie de cette méthode d’oraison. Mais elle a beau méditer sur les tortures du Christ, c’est aux siennes qu’elle songe. Lorsqu’elle confesse ses angoisses à Jan Pot, celui-ci la rassure et lui précise le sens de cette phrase de saint Paul « parfaire la Passion du Christ ».