le vrai, lorsqu’il me répondit un jour : Mais, moi non plus, je ne suis pas digne de L’approcher ; Dieu merci, je n’ai pas ces cloaques dont vous me parlez, mais le matin quand je vais dire ma messe et que je songe aux poussières de la veille, pensez-vous donc que je n’aie point de honte ? Il convient, voyez-vous, de toujours se reporter aux Évangiles, de se répéter qu’il est venu pour les infirmes et les malades, qu’il veut visiter les péagers et les lépreux ; enfin il faut se convaincre que l’Eucharistie est une vigie, est un secours, qu’elle est accordée, comme il est écrit dans l’ordinaire de la Messe « ad tutamentum mentis et corporis et ad medelam percipiendam » ; elle est, lâchons le mot, un médicament spirituel ; on va au Sauveur de même qu’on se rend chez un médecin ; on lui apporte son âme à soigner et il la soigne. (En route.)
Durtal, après un assaut de doutes contre la Foi et de scrupules, que lui a livré le Démon,