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II

LA DÉVOTION À LA VIERGE

MARIE MÈRE DU GENRE HUMAIN

Dès le matin, Durtal se rend à la cathédrale de Chartres pour reprendre avec la Vierge les « douces audiences, interrompues depuis la veille par la chute du jour ». Il l’interroge comme « le Puits de la Bonté sans fond, la Collatrice des dons de la Bonne Patience, la Lumière des cœurs secs et clos ». Mais, pour lui, elle est surtout « l’active et la benoîte Mère ».

Toujours penchée sur le grabat des âmes. Elle lavait les plaies, pansait les blessures, réconfortait les défaillantes langueurs des conversions. Par delà les âges, Elle demeurait l’éternelle orante et l’éternelle suppliée ; miséricordieuse et reconnaissante à la fois ; miséricordieuse pour ces infortunes qu’elle allégeait et reconnaissante envers elles. Elle était, en effet, l’obligée de nos fautes,