pour me servir de l’expression de Pascal, « connaissait le meilleur », mais il ne se résolvait pas à le suivre.
Non qu’il eût des doutes contre la Foi ! Ces doutes s’étaient levés à mesure qu’il priait dans les églises ; et ils ne reviendront que le lendemain de la conversion, comme si le démon, par une savante tactique, avait voulu se réserver un terrain sur lequel il n’avait pas porté la lutte.
Non ! Huysmans était retenu sur le seuil du sanctuaire par un attachement tenace à sa vie passée et par la crainte du ridicule. Renoncer à ses vices et consentir à pratiquer, quitte à « ressembler à un imbécile », voilà le double effort contre lequel se révoltait sa nature humaine. Ah ! le lamentable et poignant combat que livre ce malheureux, ballotté « comme une épave entre la Luxure et l’Église ! » Les tentations charnelles, jamais elles n’ont été si fréquentes, ni si formidables que maintenant ; elles ne lui laissent pas un instant de répit et s’il cherche à les fuir, à l’abri de quelque chapelle, c’est là précisément qu’elles redoublent et qu’elles le terrassent !
Il est épuisé de tant d’assauts ; il crie merci ; il va se décider enfin à accomplir le grand acte libérateur. Mais non ! car le respect humain se dresse à son tour pour évoquer devant lui la silhouette, « la dégaine » du catholique pratiquant qu’il deviendrait, du « cagot » astreint à