sans paraître incommodé par l’épouvantable odeur fade qui se dégageait des deux salles, il repassa dans la première qu’il nettoya à grand renfort de seaux d’eau.
Cette pièce était exclusivement meublée de tréteaux doublés de zinc et d’une fontaine qui chantonnait près de la porte. L’homme jeta, au passage, un regard indifférent sur un cadavre de vieillard, couché sur l’étal, les jambes rapprochées, le ventre gonflé comme un ballon, la figure atrocement révulsée, et, prenant une éponge, il se mit en devoir de récurer les tables de la dissection.
Il s’assura que leur trou n’était pas bouché, que le seau de fer blanc était bien pendu au dessous de leur orifice, puis il déposa dans la vasque de la fontaine son éponge qui se dégorgea, but une nouvelle lappée de vin, aperçut une grande tache rouge qui marbrait la rigole, et, pris soudain d’une fringale de propreté, il rangea le long du mur un baquet rempli de son, une paire de galoches, deux bocaux où marinait, dans un bain d’alcool, une horrible bourbe veinée de rose, tira les ficelles des vasistas qui surmontent les deux fenêtres, sortit et s’en fut au devant de deux internes, à tabliers