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lui permettre de revenir au marché. Bientôt cette lettre qu’elle désirait tant lui causa de terribles craintes. En quelques soirées son sort avait changé. Un soir qu’elle se promenait près de la tremblaie, elle fit rencontre d’un grand et beau garçon dont la mine éveillée et les allures puissantes lui plurent tout d’abord.

La première fois, il la regarda timidement et, sentant les yeux de la jeune fille fixés sur les siens, il baissa la tête, devint rouge du cou aux oreilles et ne put ouvrir la bouche ; la seconde fois, il osa l’aborder, mais il balbutia comme un imbécile et devint plus rouge encore que la première fois ; la troisième, il ouvrit la bouche, parvint à bredouiller quelques mots, à lui dire qu’il la connaissait, que son père était un grand ami de sa mère, et, depuis ce temps, ils