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Pendant ce temps, le cornet et le violon faisaient rage, et de grands gaillards, membrus et souples, les oreilles ornées de petites poires d’or, gambadaient comme des singes et faisaient tournoyer les grosses pêcheuses, qui s’esclaffaient de rire comme des folles. La plupart étaient laides, et pourtant elles étaient charmantes avec leurs petits bonnets blancs, jaspés de fleurs violettes, leur grosse camisole et leurs manches en tricot rouge et jaune. Les enfants et les chiens se mirent bientôt de la partie et se roulèrent sur le plancher. Ce n’était plus une danse villageoise de Teniers, c’était la kermesse de Rubens, mais une kermesse pudique, car les mamans tricotaient sur les bancs et surveillaient, du coin de l’œil, leurs garçons et leurs filles.

Eh bien ! je vous jure que cette joie