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ronfle, le basson bêle, et hommes, femmes vont, viennent, s’élancent, reculent, s’étreignent, se lâchent, se tordent, se disloquent et lancent la jambe en l’air.

J’en avais assez vu ; je me levais pour sortir, quand parut, au détour d’une allée, une créature d’une étrange beauté.

On eût dit un portrait du Titien, échappé de son cadre. L’amas de ses cheveux bruns, légèrement ondés sur le front, faisait comme un repoussoir à la morne pâleur de son visage. Les yeux bien fendus scintillaient bizarrement, et la bouche, d’un rouge cru, ressortait sur ce teint blanc comme un caillot de sang tombé dans du lait. Son costume était simple : une robe noire, décolletée amplement, découvrant des épaules grasses. Aucune bague ne serrait ses doigts, aucune pendeloque n’étirait ses