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en dessous de ces taillis où brillent, au soleil, comme des flaques d’eau, des toits disséminés de zinc, l’île de Billancourt s’étend entre les deux bras de la Seine dans laquelle ses arbres, comme plantés à rebours, la tête en bas, frémissent, brouillés par l’écume des Hirondelles et des Express. Puis ce sont les deux rives qui courent et se perdent dans un coude, une rive en liesse, à droite pleine de guinguettes, sérieuse à gauche, avec son chantier de bateaux et ses monceaux d’hélices couchées, sur la berge, près de chaudières déjà rongées de rouille. Enfin, au-dessus de l’eau, au-dessus de l’horizon, là-bas, un ciel immense où de profonds et pâles nuages ont l’air d’Alpes blanches, d’Alpes suspendues dans un bleu sans base.

Mais, la contemplation de ce firma-