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mais bien son père adoptif. — C’est un Chinois ? — Pas le moins du monde ; il est Chinois comme vous et moi ; mais il a vécu longtemps dans le Thibet et y a fait fortune. Cet homme, qui est un brave et honnête homme, je vous avouerai même qu’il ressemble un peu à mon défunt qui… — Oui, oui, vous me l’avez déjà dit. — Bah ! dit la femme, en le regardant avec stupeur, je vous ai parlé d’Isidore ? — De grâce, laissons Isidore dans sa tombe, buvez votre ratafia et continuez. — Tiens, c’est drôle ; il me semble pourtant que… Enfin, peu importe, je vous disais donc que c’était un brave et digne homme. Il se maria là-bas avec une Chinoise qui l’a planté là au bout d’un mois de mariage. Il faillit devenir fou, car il aimait sa femme, et ses amis durent le faire revenir en France au plus vite. Il se réta-