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deux épaules. Cet athlète avait l’air morne de ces vieilles rosses qui tournent, toute la journée, une meule. Quelques tours d’adresse, quelques sauts périlleux terminèrent la séance, et la troupe entra au cabaret et se fit servir à boire.

Il était tard. Le soleil se couchait et les nuages qui l’entouraient semblaient éclaboussés de gouttelettes de sang ; il était temps de dîner, j’entrai dans le cabaret et m’attablai à côté d’un gros chat que je caressai et qui me râpa la main avec sa langue. On me servit un dîner mangeable, et, arrivé au moment où l’on roule une cigarette, en prenant son café, je regardai les buveurs qui peuplaient ce bouge.

Les bateleurs étaient assis à gauche ; le vieux ronflait, le nez dans son verre ; la fille chantait et vidait des rouges