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ce treillis de cordelettes, une gigantesque araignée tissant sa toile. Une fois engagé dans la longue route qui rejoint cette ruelle, vous arrivez, après quelques minutes de marche, près d’un petit étang, moiré de follicules vertes. On croirait être devant un étrange gazon, si parfois des grenouilles ne sautaient des herbes et ne faisaient clapoter et rejaillir sur le feuillage des gouttelettes d’eau brune.

La vue est bornée. D’un côté, la Bièvre et une rangée d’ormes et de peupliers ; de l’autre, les remparts. Des linges bariolés qui sèchent sur une corde, un âne qui remue les oreilles et se bat les flancs de sa queue pour chasser les mouches ; un peu plus loin, une hutte de sauvage, bâtie avec quelques lattes, crépie de mortier, coiffée d’un bonnet de chaume, percée d’un