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et voyant ensuite le Christ revêtu de ce manteau.

Le reste du porche était aisément négligeable ; l’on retrouvait, dans les voussures et sur les piliers des baies, la troupe des Confesseurs, les neuf chœurs des Anges, la parabole des Vierges sages et des Vierges folles, le double des vingt-quatre Vieillards du portail Royal, les Prophètes de l’Ancien Testament, les Vertus et les Vices, les Vierges chrétiennes, de petites statuettes d’Apôtres, le tout plus ou moins endommagé, plus ou moins visible.

Avec ses 783 statues et figurines, ce portail du Midi cité par les guides comme le plus attrayant de tous, était, au contraire, le moins attirant des trois, pour les artistes, car si l’on exceptait les glorieuses effigies de saint Théodore et de saint Georges, les panégyriques de ses autres habitants étaient ternes, très inférieurs, au point de vue de l’art, aux sculptures de la façade du XIIe siècle et même du portique du Nord, ce mémorial des deux Livres, dont la statuaire était plus barbare mais moins docile et moins froide.

Et Durtal reprenait : l’ensemble extérieur de la cathédrale de Chartres peut se résumer en trois mots : Latrie, Hyperdulie, Dulie. Latrie, culte de Notre Seigneur, au porche Royal ; Hyperdulie, culte de la sainte Vierge au porche du Septentrion ; Dulie, culte des Saints, au porche du Sud.

Car, en somme, bien que le Rédempteur soit magnifié sur ce portail du Sud, en sa qualité de Juge suprême, il semble céder quand même un peu sa place aux Saints ; et, cela se comprend, puisqu’il est là, quasiment en double emploi, et que son véritable palais, son véritable