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pas dans la mythologie mais bien dans la Bible qui partage les animaux en mondes et immondes, les emploie à clicher des vertus et des vices, insinue en certaines espèces des personnages célestes, en d’autres le Démon.

Ce point de départ acquis, notons que les liturgistes du bétail distinguèrent la bête de l’animal, englobèrent, sous le premier de ces titres, les créatures indociles et les fauves ; sous le second, les animaux au caractère doux et craintif, les races domestiques.

Observons encore que les ornithologues de l’Eglise convinrent que les oiseaux étaient les Justes ; que, d’autre part, Boèce, souvent copié par les auteurs du Moyen Age, leur impartit, au contraire, le renom de l’inconstance et que saint Méliton en fait, tour à tour, les sosies du Christ, du Diable, du peuple Juif ; ajoutons enfin que, sans tenir compte de ces opinions, Richard de Saint-Victor voit dans le volucre le symbole de la vie intérieure, comme il voit dans le quadrupède l’image de la vie extérieure… et nous ne sommes pas plus avancés, murmura Durtal.

Ce n’est pas cela. Il s’agit de découvrir une autre répartition, plus serrée et plus claire.

Les divisions de l’histoire naturelle seraient inutiles ici, car un bipède et un reptile ont souvent dans le répertoire du symbolisme le même sens ; le plus simple est de sérier la ménagerie religieuse en deux grandes classes ; les bêtes réelles et les monstres ; il n’est aucun animal qui ne puisse rentrer dans l’une ou dans l’autre de ces catégories.

Durtal réfléchit, puis :

Néanmoins, pour donner un ensemble plus net, pour