qu’il infligea aux Ammonites ; sa vengeance fut effroyable ; il les fit scier entre des planches, hacher sous des herses de fer, couper par des vols de faulx, cuire dans des fours.
Il fut loyal, tout dévoué au Seigneur ; et il commet le crime d’adultère et ordonne d’occire le mari qu’il trompe. Quels contrastes !
— Pour bien comprendre David, dit l’abbé Plomb, il faut ne pas le séparer de son milieu, ne pas le distraire du temps où il vécut, autrement vous le jugez avec les idées de notre âge et c’est absurde ; dans la conception de la royauté asiatique, l’adultère était presque permis à un être que ses sujets considéraient comme au-dessus de l’humanité et, d’ailleurs, la femme était alors une espèce de bétail qui lui appartenait presque en sa qualité de despote, de maître suprême. Il y avait là l’exercice d’un droit régalien, ainsi que l’a très bien démontré M. Dieulafoy, dans son étude sur ce monarque. D’autre part, les supplices et le sang dont on l’accuse, mais tout l’Ancien Testament en déborde ! Jéhovah, lui-même, le verse à flots, extermine les hommes, tels que des mouches. Il convient de ne pas oublier que l’on vivait alors sous le régime de la Loi de crainte. Il n’y a donc rien de bien surprenant à ce que, dans le but de terrifier ses ennemis dont les mœurs n’étaient pas d’ailleurs plus douces que les siennes, il ait martyrisé les habitants de Rabba et rissolé les Ammonites.
Mais, en comparaison de ces violences et de ces péchés qu’il expia, voyez combien cet homme fut généreux envers Saül et admirez la grandeur d’âme, la charité de celui que les Renanistes nous dépeignent sous l’aspect