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Durtal se mit, un matin, à la recherche de l’abbé Plomb. Il ne le trouva, ni chez lui, ni à la cathédrale, finit, sur l’indication d’un bedeau, par se diriger vers la maison occupée au coin de la rue de l’Acacia, par la maîtrise.

Il tomba derrière une porte cochère entr’ouverte dans une cour, encombrée de baquets avariés et de gravats. Le bâtiment, situé au fond, était atteint de la maladie cutanée des plâtres, rongé de lèpre et damassé de dartres, fêlé du haut en bas, craquelé comme la couverte en émail d’un vieux pot. La tige morte d’une ancienne vigne écartelait, tout le long de la façade, ses bras tordus de bois noir. Durtal regarda par un châssis vitré, aperçut un dortoir avec des rangées de couchettes blanches et des séries de vases alignés dessous ; et il s’étonna, car jamais il n’avait vu des lits plus petits et des thomas plus grands.

Il avisa un garçon, dans cette salle, l’appela en frappant au carreau, lui demanda si l’abbé Plomb était encore dans ce logis et le domestique l’affirma d’un signe et conduisit Durtal dans une salle d’attente.