Page:Huysmans - La Cathédrale, 1915.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

tuiles, l’autre habité par les figures des sept arts libéraux, symbolisés, chacun, par deux statuettes représentant, la première, l’allégorie et la seconde le personnage de l’antiquité qui fut l’inventeur ou le parangon de cet art ; c’est le même système d’expression qu’à l’Eglise de Laon et la paraphrase imagée de la théologie scolastique, la version sculpturale du texte d’Albert le Grand, affirmant, lorsqu’il cite les perfections de la Vierge, qu’Elle possédait la science parfaite des sept arts : la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie et la musique, tout le savoir du Moyen Age.

Enfin, au milieu, le porche central, contenant le sujet autour duquel ne font que graviter les annales des autres baies, la Glorification de Notre Seigneur, telle que la conçut à Pathmos, Saint Jean ; le livre final de la Bible, l’Apocalypse ouverte, en tête de la Basilique, au-dessus de l’entrée solennelle de la Cathédrale.

Jésus est assis, le chef ceint du nimbe crucifère, vêtu de la talaire de lin, drapé dans un manteau qui retombe en une cascade serrée de plis, les pieds nus posés sur l’escabeau, emblème affecté à la terre par Isaïe. Il bénit, d’une main, le monde et tient le livre fermé des sept sceaux, de l’autre. Autour de lui, dans l’ovale qui l’environne, le Tétramorphe, les quatre animaux évangéliques, aux ailes papelonnées d’écailles, l’homme empenné, le lion, l’aigle, le bœuf, symboles de Saint Matthieu, de Saint Marc, de Saint Jean et de Saint Luc.

Au-dessous, les douze apôtres, arborent des rouleaux et des livres.

Et, pour parfaire la scène de l’Apocalypse, dans les