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Marie est donc livrée à Joseph et le mariage a lieu ; le Messie naît, Hérode trucide les Innocents et alors l’Evangile de la Nativité s’arrête, laissant la parole aux Lettres Saintes qui reprennent Jésus, et le conduisent jusqu’à sa dernière apparition, après sa mort.

Ces scènes servent de bordure au bas de la grande page qui s’étend entre les deux tours, au-dessus des trois portes.

C’est là que se placent les tableaux qui doivent séduire, par de plus claires, par de plus visibles apparences, les foules ; là, que resplendit le sujet général du porche, celui qui concrète les Evangiles, qui atteint le but assigné à l’Eglise même.

A gauche, — l’Ascension de Notre Seigneur, montant glorieusement dans des nues que frime une banderole ondulée tenue de chaque côté, suivant le mode byzantin, par deux anges, tandis qu’au-dessous, les apôtres lèvent la tête, regardant cette Ascension que d’autres anges qui descendent, en planant au-dessus d’eux, leur désignent de leurs doigts tendus vers le ciel.

Et le cadre arqué de l’ogive enferme un almanach de pierre et un zodiaque.

A droite, — le triomphe de Notre Dame, encensée par deux archanges, assise le sceptre au poing sur un trône, et accompagnée de l’Enfant qui bénit le monde ; puis en bas le sommaire de sa vie : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, l’Appel des bergers, la Présentation de Jésus au grand-prêtre ; et la voussure qui serpente, se dressant en pointe de mître, au-dessus de la Mère, est décorée de deux cordons, l’un, garni d’archanges thuriféraires, aux ailes cloisonnées, comme imbriquées de