pierre, d’un côté, et peint sur vitre de l’autre, n’existe pas régulièrement à Chartres. Ainsi, l’arbre généalogique du Christ est planté dans une verrière interne du porche Royal, tandis que son espalier s’étend en sculpture, sur les parois externes du portique Nord. Seulement, si parfois les sujets ne concordent point au recto et au verso de la même page, souvent ils se complètent et se suppléent. Tel le Jugement dernier qui ne se déroule pas au dehors de la façade Royale, mais qui resplendit, à l’intérieur, dans la grande rosace évidée dans le même mur. Il n’y a donc point, dans ce cas, cumul, mais appoint — histoire commencée dans un dialecte et achevée dans un autre.
Enfin, ce qui domine tous ces dissentiments ou ces ententes, c’est l’idée maîtresse du poème, disposée ainsi qu’un refrain après chacune des strophes de pierre, l’idée que la Cathédrale appartient à notre Mère ; l’Eglise reste fidèle à son vocable, féale à sa dédicace. Partout la Vierge est suzeraine. Elle occupe tout le dedans et à l’extérieur même, dans ces deux portails de l’Occident et du Sud qui ne lui sont pas réservés, Elle apparaît encore, dans un coin, sur un dessus de porte, dans des chapiteaux, en haut d’un fronton, en l’air. La salutation angélique de l’art a été répétée sans interruption par les imagiers de tous les temps. Jamais cette pieuse filière ne fut rompue. La Basilique de Chartres est bien le fief de Notre-Dame.
En somme, se dit Durtal, malgré les dissidences, de quelques-uns de ses textes, la Cathédrale est lisible.
Elle contient une traduction de l’Ancien et du Nouveau Testament ; elle greffe en plus, sur les Ecritures Saintes,