échoua. Alors l’abbé tint tête à Durtal et un jour que son pénitent gémissait il lui répondit :
— C’est une crise à supporter — puis, négligemment après un silence, il ajouta : — vous en verrez bien d’autres !
Et comme Durtal se cabrait sur ce mot, il l’accula au pied du mur, voulant lui faire avouer l’inanité de ses luttes.
— Le cloître, reprit-il, vous obsède — eh bien, mais, qui vous empêche d’en tâter ? pourquoi ne vous séquestrez-vous pas dans une Trappe ?
— Vous savez bien que je ne suis pas assez robuste pour endurer ce régime !
— Alors faites-vous oblat, rejoignez, à Notre-Dame de l’Atre, M. Bruno.
— Quant à ça, non, par exemple ! L’oblature à la Trappe, c’est encore Chartres ! c’est une situation moyenne, mitigée. M. Bruno restera toujours hôte et ne sera jamais moine. Il n’a, en somme, que les inconvénients des communautés et pas les avantages.
— Il n’y a point que les Trappes, répliqua l’abbé. Devenez père ou oblat Bénédictin, moine noir. Leur règle doit être douce ; vous vivrez dans un monde de savants et d’écrivains, que pouvez-vous désirer de plus ?
— Je ne dis pas, mais…
— Mais quoi ?
— Eh ! je ne les connais point…
— Rien n’est plus facile que de les connaître. L’abbé Plomb est un grand ami de Solesmes. Il vous procurera, pour ce couvent, toutes les recommandations que vous voudrez.