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Ce jour-là, dépitée par ce silence, Mme Mesurat écarta le rideau de la fenêtre et, afin de dire quelque chose, elle murmura :

— C’est-il Dieu possible, un pareil temps !

Le fait est que le ciel s’affirmait sans espoir de consolations, tout en larmes. Il pleuvait à jets ininterrompus, dévidait interminablement ses écheveaux de pluie. La cathédrale sortait toute brouillée d’un lac de boue que les ondées cinglaient de gouttes rebondissantes et ses deux flèches semblaient rapprochées, presque jointes, cousues avec des fils lâches d’eau. Et c’était l’impression qui persistait, d’une atmosphère saumâtre, tout en reprises, d’un firmament et d’une terre rattachés, comme un bâti, par de grands points : et rien ne tenait ; tous ces pelotons de fils cassaient dans un coup de vent, s’envolaient dans tous les sens.

— Décidément, mon rendez-vous avec l’abbé Plomb, pour visiter la cathédrale, est bien compromis, se dit Durtal ; d’ailleurs, l’abbé ne se dérangera pas, par ce temps.

Il s’en fut dans son cabinet de travail ; c’était dans cette pièce qu’il s’isolait d’habitude. Il y avait installé son divan, ses tableaux, ses vieux bois rapportés de Paris et, sur un large panneau, des rayons, peints en noir, contenaient des milliers de livres. Il vivait là, en face des tours, n’entendant que le cri des corneilles et la sonnerie des heures qui s’égrenaient, une à une, dans le silence et l’abandon de la place. Il avait posé sa table, près de la fenêtre et il rêvassait, priait, méditait, prenait des notes.

Le bilan qu’il pouvait établir de sa personne se soldait par