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IV
— Ça avance, Durtal ?
— Oui, j’ai terminé la première partie de l’existence de Gilles de Rais ; j’ai le plus rapidement possible noté ses exploits et ses vertus.
— Ce qui manque d’intérêt, fit des Hermies.
— Évidemment, puisque le nom de Gilles ne subsiste, depuis quatre siècles, que grâce à l’énormité des vices qu’il symbolise ; — maintenant, j’arrive aux crimes. La grande difficulté, vois-tu, c’est d’expliquer comment cet homme, qui fut brave capitaine et bon chrétien, devint subitement sacrilège et sadique, cruel et lâche.
— Le fait est qu’il n’y a point, que je sache, de volte d’âme aussi brusque !
— C’est bien pour cela que ses biographes s’é-