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couleur de rouille : « de Tintinnabulis », par Jérôme Magius (1664), puis, pêle-mêle, un « Recueil curieux et édifiant sur les cloches de l’Église », par Dom Rémi Carré. Un autre « Recueil édifiant » et anonyme ; un « Traité des cloches », de Jean-Baptiste Thiers, curé de Champrond et de Vibraye, un pesant volume d’un architecte du nom de Blavignac, un autre moins gros intitulé : « Essai sur le symbolisme de la cloche », par un prêtre du clergé paroissial, à Poitiers ; une « Notice » de l’abbé Barraud, enfin toute une série de plaquettes, couvertes de papier gris, brochées sans couvertures imprimées et sans titres.

— Ce n’est rien, fit Carhaix avec un soupir ; les meilleurs manquent : le « De campanis Commentarius », d’Angelo Rocca, et le « de Tintinnabulo », de Percichellius ; mais dame, c’est rare, et puis c’est si cher quand on les trouve !

Durtal embrassa d’un coup d’oeil les autres livres ; c’étaient pour la plupart des ouvrages pieux : des bibles latines et françaises, des Imitations de Jésus-christ, la Mystique de Görres en cinq tomes, l’histoire et la théorie du symbolisme religieux de l’abbé Aubert, le dictionnaire des hérésies de Pluquet, puis des vies de Saints.

— Ah ! Monsieur, il n’y a pas de littérature ici, mais voyez-vous, c’est des Hermies qui me prête les livres qui l’intéressent.