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c’est qu’on ne sait rien, et que l’on n’a le droit de ne rien nier ; mais pour en revenir à vos Rose-Croix, ils se dispensent, avec ces formules purement chimiques, du sacrilège ?

— C’est-à-dire que leurs vénéfices, en supposant qu’ils sachent assez bien les apprêter, pour qu’ils réussissent, — ce dont je doute, — sont faciles à vaincre ; toutefois cela ne signifie point que ce groupe dans lequel figure un véritable prêtre, ne se serve pas au besoin d’Eucharisties souillées.

— Ça doit encore être un bien joli prêtre, celui-là ! — Mais, puisque vous êtes si renseignée, savez-vous aussi comment l’on conjure les maléfices ?

— Oui et non ; je sais que lorsque les poisons sont scellés par le sacrilège, lorsque l’opération a été faite par un maître, par Docre, ou par l’un des princes de la magie à Rome, il est très malaisé de leur opposer un antidote. On m’a cependant cité un certain abbé, à Lyon, qui réussit, à peu près seul, à l’heure actuelle, ces difficiles cures.

— Le Docteur Johannès !

— Vous le connaissez ?

— Non, mais Gévingey qui est parti chez lui pour se guérir m’en a parlé.

— Eh bien j’ignore comment celui-là s’y prend ; ce que je sais, c’est que les maléfices qui ne sont point compliqués de sacrilèges sont évités, la