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Croix ; cela n’empêche point que leurs chefs tentent en secret le crime. Il n’y a pas besoin d’être érudit ou intelligent pour pratiquer le rituel des maléfices. Dans tous les cas, et cela je l’affirme, il y a parmi eux un ancien homme de lettres que je connais. Celui-là vit avec une femme mariée et ils passent leur temps, elle et lui, à essayer de tuer le mari par envoûtement.

— Tiens, mais c’est très supérieur au divorce, ce système-là !

Elle le regarda et fit la moue.

— Je ne parlerai plus, dit-elle, car je vois que vous vous moquez de moi, vous ne croyez à rien…

— Mais non, je ne ris pas, car je n’ai pas des idées bien arrêtées là-dessus. J’avoue qu’au premier abord, tout cela me semble pour le moins improbable ; mais quand je songe que tous les efforts de la science moderne ne font que confirmer les découvertes de la magie d’antan, je reste coi. C’est vrai, reprit-il, après un silence, pour ne citer qu’un fait : a-t-on assez ri de ces femmes changées en chattes, au Moyen Âge ? Eh bien, l’on a récemment amené chez M. Charcot une petite fille qui, subitement, courait à quatre pattes, bondissait, miaulait, griffait et jouait ainsi qu’une chatte. Cette métamorphose est donc possible ! Non, on ne saurait trop le répéter, la vérité