soir. J’ai manqué de lyrisme, trop, peut-être !
Il se leva, s’en fut vérifier dans sa chambre à coucher si le feu flambait et il retourna s’asseoir, sans même arranger, comme les autres fois, sa chambre. Maintenant qu’il ne tenait plus à cette femme, toute galanterie fuyait, toute gêne. Il l’attendait sans impatience, les pieds dans ses pantoufles.
En somme, se disait-il, je n’ai eu avec Hyacinthe de bon que le baiser échangé, près de son mari, chez elle. Je ne retrouverai certainement plus la senteur de sa bouche et sa flamme ! Ici, le goût de ses lèvres est fade.
Mme Chantelouve sonna plus tôt que d’habitude.
— Eh bien, fit-elle, en s’asseyant, vous m’avez écrit une jolie lettre !
— Comment cela ?
— Allons, avouez-le sincèrement, mon ami, vous avez assez de moi !
Il se récria, mais elle hochait la tête.
— Voyons, reprit-il, que me reprochez-vous ? de vous avoir envoyé un billet bref ? mais j’avais quelqu’un ici, j’étais pressé, je n’avais pas le temps d’assembler des phrases ! — De ne pas vous avoir désigné un rendez-vous plus proche ? mais je ne le pouvais ! je vous l’ai dit, notre liaison exige des précautions et elle ne peut être fréquente ; je